Jambes poteaux : La liposuccion adaptée au lymphœdème

liposuccion adaptée au lymphœdème

Dans le monde d’aujourd’hui, tout le monde sait ce qu’est la liposuccion. Vous en entendez parler à la télévision, vous en entendez parler dans les journaux, il est même possible que certains d’entre vous connaissent personnellement quelqu’un qui a subi cette chirurgie esthétique courante. Mais pourquoi en parlons-nous maintenant ? Quel est le lien avec le lymphœdème ? Cela peut vous surprendre, mais certaines procédures de liposuccion permettent d’éliminer l’excès de lymphe et de réduire les gonflements.

En fin de compte, nous parlons – en théorie – de la même procédure : après avoir inséré une canule en des points précis de la zone concernée, les matières indésirables, qu’il s’agisse de graisse ou de lymphe, sont « aspirées » hors du corps.

Dit comme ça, cela ressemble à une aubaine ; avec une procédure chirurgicale ordinaire, les jambes dits « jambes poteaux » sont la zone touchée par le lymphœdème qui peut être considérablement améliorée. Pourquoi, alors, n’en parle-t-on pas ?

La réalité est beaucoup moins articulée et excitante ; bien que le processus soit similaire, la densité différente de la lymphe et de la graisse rend l’utilisation de cette technique plus complexe dans les cas de lymphœdème. De plus, l’effet de cette procédure n’est pas définitif.

Même si le gonflement est réduit, cela ne résout pas la cause du gonflement : une déficience congénitale ou due à une chirurgie antérieure du système lymphatique. En d’autres termes, après une certaine période, en l’absence de séances de thérapie décongestionnante et d’utilisation de vêtements de compression, le gonflement réapparaîtra comme avant.

Indications et contre-indications de la liposuccion en cas de lymphœdème

En outre, il ne faut pas oublier que, bien que simple, la liposuccion reste une intervention chirurgicale, ce qui implique une plus grande exposition aux infections, la possibilité (bien que très improbable) de cicatrices supplémentaires qui aggravent le problème du système lymphatique, ainsi que des complications de toutes sortes.

Il ne faut jamais prendre ces choses à la légère ! Pourtant, dans certains cas, une telle intervention peut encore être la meilleure solution pour gérer la maladie.

Il s’agit clairement de cas où les bénéfices sont tels qu’ils justifient les risques encourus, c’est-à-dire lorsque le gonflement est vraiment important ou ne répond plus au traitement décongestionnant. Les spécialistes du domaine reconnaissent que la liposuccion appliquée au lymphœdème ne doit pas être pratiquée si le lymphœdème présente encore des  » dépressions  » – enfoncement caractéristique de la zone affectée lorsqu’une légère pression est appliquée -, c’est-à-dire uniquement à un stade avancé de la maladie.

Ce n’est qu’en l’absence de réponse au traitement conventionnel que cette option doit être envisagée dans les premiers stades de la maladie des « jambes poteaux ».

Quel est le chirurgien qui réalise la liposuccion adaptée au lymphœdème ?

Il est évident que le chirurgien qui effectue cette opération doit bien connaître la procédure et ses difficultés : tous les chirurgiens plasticiens ne sont pas familiers avec cette application particulière de la liposuccion.

En outre, une collaboration entre le chirurgien, éventuellement un expert en lymphologie et en système lymphatique, et le spécialiste du lymphœdème de choix est conseillée, pour une action pré et postopératoire globale.

En résumé, la liposuccion adaptée au lymphœdème n’est malheureusement pas une solution efficace pour les lymphœdèmes contenus et correctement traités, mais elle peut être très efficace pour les cas plus graves.

Il faut souligner une fois de plus que cette opération ne se substitue en aucun cas à la thérapie décongestive (combinaison entre le drainage lymphatique et le bandage de la partie souffrant de lymphœdème), mais seulement à un moyen de réduire un œdème particulièrement difficile à traiter. Après l’opération, de nombreux efforts sont nécessaires pour éviter que la situation ne redevienne ce qu’elle était avant, exactement la même situation à laquelle toute personne souffrant d’un lymphœdème doit faire face chaque jour.